La culpabilité de la mère qui bosse

L’autre jour, j’ai lu un énième article coup de gueule d’une blogueuse, mère au foyer, qui en avait assez d’avoir à justifier de ne pas avoir d’activité professionnelle, de ne pas être une mère qui bosse.  J’ai l’impression que cette nouvelle montée en puissance des billets de mères au foyer relève d’un mal profond, celui de leur reconnaissance aux yeux de la société. J’en avais déjà parlé dans un billet, je ne vais pas revenir dessus. Mais en tant que mère qui bosse, je peux dire que le regard que posent les autres sur nous peut-être tout aussi culpabilisant, voire dénigrant.

mère au foyer mère qui bosse
Image Ozez Le Féminisme

La question n’est pas pour moi de savoir quelle est celle qui en fait le plus, quelle est celle qui a le meilleur rôle, quelle est celle qui devrait être davantage valorisée aux yeux de la société que l’autre, celle qui doit le plus culpabiliser… Non, chacune fait son choix – ou non d’ailleurs – et qui serais-je pour juger ce qui semble être le mieux pour chacune d’entre nous ? Non, ce que je veux dire c’est qu’on travaille ou qu’on ne travaille pas, dès que nous devenons mères, nous sommes soumises au regard et au jugement des autres (allaitement, portage, co dodo, tétine…). Nous sommes toutes dans le même bateau, toutes confrontées aux réflexions. (suite…)

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Illustration Korriganne

Deux jours pour moi sans culpabiliser

Depuis le retour des vacances de décembre où nous avions bien rechargé les batteries, nous avons enchaîné les semaines sur un rythme infernal : boulot – transport en commun – activités sportives – activités associatives – déplacements professionnels – formation – compétition de judo ou tournoi/match les weekend… On a beau partager la gestion des différentes activités, caler nos agendas pour nous organiser au mieux, j’avais l’impression de ne jamais nous poser et d’être constamment en activité Egalipère et moi.  Avoir des jours pour moi, j’en rêvais mais je remettais à plus tard, aux prochaines vacances.

Illustrateur-trice inconnu-e
Illustrateur-trice inconnu-e

Mais la fatigue a commencé à se faire beaucoup plus présente. La nuit, non seulement mon cerveau bouillonne mais lorsque nous ne sommes pas réveillés par un enfant en pleine nuit, c’est le chien du voisin qui hurle à la mort, des voitures qui passent à une vitesse folle dans la rue, des gens qui hurlent…

Je me sentais donc fatiguée. Épuisée serait le mot qui conviendrait le mieux mais je n’ai pas voulu écouter les signaux que m’envoyait mon corps jusqu’à ce matin là.

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La femme avant la mère ?

Il y a les mères parfaites (ou qui se revendiquent comme telles) d’un côté et les mères imparfaites (ou qui se revendiquent comme telles de l’autre). Au centre de leurs préoccupations, leurs enfants. Elles sont « mères » et quelque soit le clan choisi, elles se définissent comme telles (cela doit fonctionner de la même manière avec les pères mais je ne vais pas m’étendre sur ce sujet aujourd’hui). A côté d’elles ou un peu plus loin, dans une espace de nogroupedemèreland, il y moi, il y a peut-être vous aussi. N’avez-vous jamais eu ce sentiment d’être un peu en marge de ces autres « mères » lorsque vous revendiquez votre statut de femme avant celui de maman ?

Egalimère

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Crédit Photo Margaux Graphy

Simplement Femme, le projet libérateur

Certains projets que je découvre font écho en moi et me donnent envie de les mettre en avant. Aujourd’hui, je vais donc vous parler de Simplement Femme et vous laisser ensuite découvrir Margaux Clément qui en est à l’origine.
 L’image de la femme dans les magazines évolue peu et renforce la culpabilité auprès de certaines d’entre nous. Comme le rappelle Margaux, la quasi-totalité des photos que vous voyez dans la presse a été retouchée à coup de Photoshop : réduction des cuisses et des hanches, augmentation de la poitrine, suppression de toutes les imperfections de la peau (boutons, tâches de rousseur, rides, cicatrices, cellulite…)... Bref, je ne vous fait pas d’avant-après, vous aurez compris qu’entre le modèle d’origine et l’image retouchée, il y a un gros boulot – de retouches !
Alors oui, dans nos vies de femmes, nous passons par des étapes qui nous font prendre du poids ce qui peut nous renvoyer une image négative de nous-même parce que nous n’acceptons pas ce corps qui change et qui ne correspond plus à l’image parfaite que nous aimerions avoir.
Nous ne sommes pas toutes égales devant la grossesse, la prise de poids, la perte de poids, mais nous sommes nombreuses à souffrir de complexes, à ne plus oser nous mettre en maillot de bain sur la plage ou toute nue devant nos compagnons ou compagnes.
Et c’est là que le projet « Simplement femme » prend tout son sens : comment valoriser l’image que les femmes ont d’elles-même ???

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