Cette année sera donc l’année des tempêtes intérieures, des lames de fond qui tentent d’emporter notre beau navire. Au milieu de ce tumulte, nous faisons face et tentons de garder le cap. Un peu à l’image du roseau qui plie mais ne rompt pas.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille
Des tempêtes et des orages, nous en avons déjà traversé que ce soit au niveau professionnel, personnel ou familial. Quand l’un touche le fond, l’autre est là pour l’aider à remonter à la surface même si ça prend du temps pour sortir la tête de l’eau.
Parfois, pensant protéger l’autre, on ne dit rien, on garde tout pour soi. Mais ce silence engendre des incompréhensions, des doutes, des questions qui n’ont pas lieu d’être.
Alors on vient gratter la surface et, sous le plâtre et les bandages, on découvre une plaie qui n’est toujours pas cicatrisée.
Tel le roseau qui plie mais ne rompt pas
Alors on affronte une nouvelle tempête, de celle qui ferait chavirer les plus gros paquebots. On courbe le dos en attendant l’accalmie, on essuie nos larmes d’un revers de manche, on serre les dents mais on tient bon. On ne lâche rien même si tous ces remous nous donnent la nausée et l’envie de vomir nos tripes.
L’autre devient notre phare dans la nuit, il nous guide, nous entraîne dans sa lumière. Les vagues immenses qui tentent de nous faire basculer s’amenuisent petit à petit. Et puis nous voilà à nouveau en mer clémente, à naviguer sous un ciel radieux, profitant de cette douceur de vivre.
On met le navire sur des cales et on le répare, on le consolide, on met des renforts là où il a été fragilisé. Ce qui nous a atteint une fois ne nous touchera plus. Nous sommes prêts à affronter une nouvelle fois les éléments s’ils reviennent à la charge.
Naviguer en mer inconnue
Armé de tous ses renforts, nous poursuivons notre chemin pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Mais voilà que les obstacles se dressent les uns après les autres nous obligeant à changer de cap et naviguer sur des mers inconnues. Notre navire avance à l’aveugle, s’éloigne de la trajectoire planifiée.
Et soudain, comme plus rien ne se passe comme prévu, c’est la panique à bord. Le capitaine se sent seul face à ses responsabilités. Il a peur pour son équipage qu’il pense mener à sa perte. Il s’accroche à son gouvernail cherchant des échappatoires mais les détroits se referment les uns après les autres.
Une nouvelle tempête se profile à l’horizon, plus forte, plus intense que les autres. Le chant des souvenirs, des regrets, des pertes, des renoncements sont comme des sirènes qui voudraient le voir plonger à jamais dans ces eaux troubles. Mais cette fois, l’équipage la voit venir cette fichue tempête et tout le monde va faire bloc autour du capitaine. Notre beau navire ne va pas chavirer, il va tenir bon une nouvelle fois même si pour cela, il faut emprunter d’autres chemins.
Notre avenir n’est pas tracé sur une carte. Parfois, il faut savoir s’adapter aux conditions et faire fi des imprévus. Ne plus rien attendre des autres, renoncer à ce qui ne sera plus et faire le deuil du passé.
Un changement de cap ne signifie pas que la route empruntée est mauvaise. Il peut réserver de belles surprises à l’équipage à condition de réussir à accepter que tout ne se déroule pas toujours comme espéré…