L’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est un droit, est-il encore besoin de le rappeler ? A priori, oui… Plus de 40 ans après la promulgation de la loi Veil, les femmes qui désirent interrompre leur grossesse pour des motifs qui leur appartiennent sont confrontées à de nombreuses difficultés :
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problèmes d’orientation et d’accès aux soins,
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désinformations sur certains sites,
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diminution de nombre de médecins acceptant de pratiquer l’IVG sans raison médicale,
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fermeture des établissements et manque de moyens et de personnel (d’après le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 5 % des établissements publics et 48 % des établissements privés pratiquant l’IVG ont fermé ces dix dernières années, soit plus de 130 établissements au total – Rapport HCEFH sur l’accès à l’IVG dans les territoires),
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délais d’attente qui peuvent être très importants,
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pression sociale : les femmes se sentent culpabilisées de ne pas avoir réussi à maîtriser leur mode de contraception…
Je ne vais pas aborder ces différentes difficultés dans un seul billet mais me consacrer aujourd’hui à la désinformation sur certains sites.
ACCÈS A L’INFORMATION SUR L’IVG
Subir une grossesse non désirée est déjà une épreuve. Les interrogations sont nombreuses, la peur est présente, la culpabilité aussi… Les femmes et les jeunes filles sont souvent déboussolées quand elles apprennent cette nouvelle et souhaitent trouver des informations.
Le premier moyen d’accès à l’information de nos jours est Internet. Les moteurs de recherche nous permettent de formuler une requête et d’avoir une multitude de liens pour trouver les réponses.
Concernant l’IVG, deux sites arrivent en tête des recherches dont un seul émane du Gouvernement : https://ivg.gouv.fr/
D’autres sites existent mais, sous leurs aspects informatifs, les messages véhiculés ne laissent aucun doute sur leur fondement : amener les femmes et les jeunes filles à renoncer à leur projet d’avortement.
COMMENT CES SITES AGISSENT ?
En multipliant les « témoignages » de femmes ou de jeunes filles ayant eu recours à un avortement et qui le regrettent, ont eu d’horribles douleurs, culpabilisent, ressentent un mal-être, se réfugient dans la spiritualité pour surmonter leurs difficultés…
En proposant d’appeler un numéro vert d’écoute et de soutien. Je n’ai pas appelé mais je vous conseille vivement la lecture de cet article paru sur le site MadmoiZelle. L’intégralité de la conversation y est retranscrite et les propos de désinformation soulignés et argumentés : http://www.madmoizelle.com/anti-ivg-numero-vert-desinformation-150964
En jouant sur les sentiments de culpabilité, de peur, de rejet…
EST-CE LÉGAL ?
Comme il est indiqué dans l’article sur le site MadmoiZelle, ils respectent le principe de la loi relative à l’IVG en informant sur les risques liés à l’intervention, les droits, les aides…
Toutefois, toujours sur le site MadmoiZelle : « la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes punit effectivement le délit d’entrave à l’IVG, en incluant le fait de fournir une information biaisée, fausse ou incomplète. Les manœuvres décrites ci-dessous peuvent donc désormais être punies de deux ans d’emprisonnement et de 30 000€ d’amende. »
QUE FAIRE POUR EVITER LA DÉSINFORMATION SUR L’IVG ?
Se fier aux sites fiables et LES FAIRE CONNAITRE ! Voilà un petit rappel de ces sites :
- http://www.ivg.social-sante.gouv.fr/ (Créé en septembre 2013 à l’initiative du Ministère de la Santé de celui des Droits des femmes)
- ivglesadresses.org
- planning-familial.org
- choisirsacontraception.fr
- femmes.gouv.fr
- Vosdroits.service-public.fr
- avortementancic.net (site créé par l’Association nationale des centres d’IVG et de contraception)
- les centres de planification
- les établissements d’information et de consultation
Le numéro anonyme et gratuit 0800 08 11 11 « sexualités, contraception, IVG »
Le dossier guide en téléchargement libre : http://www.ivg.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_IVG_2014.pdf