Léna Jomahé s’était déjà prêtée au jeu de l’interview en décembre 2013. A l’occasion de la sortie de son roman « Les Oubliés » le 9 septembre 2014 aux Éditions Sharon Kena, je vous propose de lire son interview mise à jour. (Édit : le roman a été réédité aux Éditions La Plume Blanche)
Bonjour Léna Jomahé,
En quelques mots, pouvez vous nous en dire un peu plus sur vous, votre parcours ?
J’ai trente-six ans (et oui ! j’ai pris un an depuis décembre… je vous préviens, si prochaine interview il doit y avoir, je ne donnerais plus mon âge !), je suis mariée et maman de deux enfants. Après des études commerciales, j’ai travaillé pendant dix ans dans mon domaine avant de prendre un congé parental. Un déménagement en Martinique m’a obligé à démissionner durant cette période, et lorsque mon deuxième enfant est entré à l’école, j’ai enchainé les contrats de courtes durées. C’est au cours d’une période d’inactivité que j’ai décidé de faire le grand saut, et de réaliser ce que j’ai toujours voulu faire : Glander… heu non pardon : Écrire.
Aujourd’hui de retour sur le sol métropolitain depuis un an, je partage mon temps entre le travail (même si pour le moment je suis en attente d’une titularisation), l’écriture et la vie de famille.
Depuis quand vous vient cette passion pour l’écriture ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu écrire. Déjà lorsque j’étais en primaire, quand on me demandait ce que je voudrais faire plus tard, je répondais : Journaliste.
Vous publiez votre premier roman, vous travaillez, vous gérez votre vie de famille… Comment faites-vous pour réussir à tout concilier ? Quelles sont les mesures mises en place qui facilitent votre quotidien ?
On va dire que, comme la plupart des mamans, j’ai l’impression de vivre continuellement dans un marathon. Je travaille du lundi au vendredi matin, je gère les taches ménagères le samedi, et j’écris le vendredi après-midi et le dimanche. Je ne vous cache pas que j’aimerais avoir un peu plus de temps pour m’y consacrer.
Le matin je dépose les enfants à l’école, et mon mari les récupère le soir. Lorsque je finis à 17H30, j’arrive juste à temps pour la préparation du repas, et lorsque je finis à 18H30, il le prépare et je n’ai plus qu’à les faire manger (plus qu’à étant bien entendu un euphémisme histoire de vous passez tous les détails du combat que j’engage à ce moment là). Nous avons pris un bon rythme de croisière même s’il y a parfois des bugs. Ah ! et oui ! j’ai banni les courses… Entendons-nous bien, je continue à nourrir mes enfants (non ! vous là, reposez ce téléphone, ce n’est pas la peine d’appeler la DASS, de toute façon ils n’en voudront pas, si vous tenez vraiment à contacter quelqu’un, appelez la SPA), mais je ne vais plus dans les magasins ! Et pour cela je dis : Vive le Drive !
Vos employeurs avaient-ils mis en place des mesures dans leurs sociétés afin de faciliter l’articulation des temps des salarié-e-s ? Si oui, pouvez-vous nous donner quelques exemples ? Si non, qu’est-ce qui aurait facilité votre quotidien ?
J’ai toujours travaillé au sein de grandes entreprises et principalement dans un milieu féminin. Les employeurs étaient donc obligés de prendre en compte la vie de famille de ses employés, pour que tout se passe bien. Lorsque je suis parti en congé parental, j’aurais très bien pu si je le souhaitais ne le faire qu’à 50% pour arriver à concilier les deux, tout en gardant un pied dans l’entreprise. L’entreprise dans laquelle je travaille aujourd’hui propose un congé maternité rallongé, pour que les jeunes mamans puissent rester plus longtemps avec leurs bébés. Je déplore tout de même la rigidité des horaires, qui sont tout bonnement imposés et qui ne correspondent pas forcement à la bonne gestion de son foyer, même si j’ai conscience que nous devons tous être présent sur une plage horaire bien définie pour être joignable par les clients.
Avez-vous pu bénéficier d’un congé parental ? Comment avez-vous vécu cette période et le retour au travail ?
Si vous aviez quelque chose à partager avec les autres parents, ce serait…
Quels sont vos projets pour cette année et celles à venir ?
Sur le plan professionnel ensuite, j’attends ma titularisation sur le poste que j’occupais depuis neuf mois. Les choses devraient se confirmer (ou pas) courant du mois de septembre. J’espère qu’elles évolueront positivement, je n’ai pas du tout envie de me relancer à la recherche d’un emploi, surtout quand la seule chose qui m’intéresse, c’est de me mettre derrière mon clavier et d’écrire. Mais il faut être réaliste, si je veux pouvoir nourrir ma famille, je n’ai pas le choix, je suis obligée de travailler à côté. Mais qui sait, peut-être qu’un jour les bonnes fées se pencheront sur mon berceau et que je vendrai suffisamment de livres pour en vivre !
Et puis au milieu de tout ça, j’espère pouvoir élever mes enfants du mieux possible, et partager avec eux et mon mari, pleins de moments de bonheur.
Merci beaucoup Léna Jomahé et bonne continuation dans vos projets.
Merci pour ce moment d’échange autour de la vie de famille, de la vie professionnelle et de l’écriture. Je suis ravie d’avoir pu participer à nouveau à cette interview. Une petite confession avant de se quitter ? … je suis morte de trouille.
Le 09 septembre arrive et j’espère que mon livre vous plaira. J’appréhende tellement vos réactions !
Retrouvez Léna Jomahé sur Facebook : https://www.facebook.com/jomahe.lena
Oui oui, retrouvez moi !!
Il y aura des surprises sur la page dans les semaines à venir 😉