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A propos d’organisation #10dumois

J’étais partie pour vous parler d’organisation familiale, surtout en ce mois de septembre avec la reprise des cours et des activités culturelles et sportives pour toute la famille. Mais en fait, non. L’organisation familiale, je crois que j’en parle tous les mois de septembre depuis la création de ce blog. Alors cette année, je vais vous parler d’une récente expérience en lien avec la psychologie du travail et des organisations… Mais vous verrez, on reste dans le domaine de l’organisation avec une prise de conscience qui peut avoir son importance !

Psychologue référente

Cela a commencé l’an dernier lorsqu’une collègue a parlé de son entrée en Master 2 de Psychologie du Travail et des Organisations dans l’université où j’avais justement suivi mes études et passé ce diplôme. Elle avait déjà son lieu de stage (notre organisation), sa maîtresse de mémoire, son tuteur de stage mais il lui manquait une psychologue référente pour suivre ses travaux.

On va dire que, dans cette histoire, le hasard a bien fait les choses. Déjà, jusqu’à il y a quelques années, je n’avais jamais fait de démarche pour me faire enregistrer comme Psychologue sur les registres Adeli. Je l’ai fait lorsque j’ai postulé pour aller travailler dans une organisation qui demandait cette immatriculation. Poste pour lequel je n’ai pas donné suite car bien trop loin de mes valeurs.

Bref, grâce à cette immatriculation faite un peu par hasard, j’ai pu devenir sa psychologue référente dans le cadre de son mémoire.

Un brin de bonheur - carnet à bonheur

Un mémoire sur le changement dans l’organisation

Ma collègue a beaucoup bossé entre son activité professionnelle, ses cours à l’université, les recherches documentaires, le lancement et l’analyse d’une enquête, la rédaction de son rapport de stage et son mémoire.

Nous avons eu quelques échanges à des étapes clés de ses travaux du fait de la distance.

Et puis, fin août, j’ai pu prendre connaissance de son mémoire et là, wouaw ! J’avais envie de l’embaucher pour qu’elle vienne travailler sur la mise en place de nouvelles orientations dans notre organisation.

Changer l’organisation dans une structure, cela ne s’improvise pas.

D’autant plus quand les équipes sont fragilisées par une ancienne direction, le contexte sanitaire actuel, la crainte d’une surcharge de travail face à un manque de ressources humaines.

En prenant le recul nécessaire à l’exercice de son métier de psychologue du travail et des organisations, elle a réussi à analyser la situation actuelle et faire des propositions qui ont eu des effets très positifs. Celui que je retiens principalement : impliquer l’ensemble du personnel à chaque étape de décision.

Il s’agit d’une petite structure et non d’une multinationale mais voilà pourquoi cela a fonctionné. En travaillant dès le début avec les personnes, elle a pu entendre les attentes, les doutes, les craintes… mais également les propositions faites par les un.es et les autres. L’équipe s’est réunie de manière régulière pour travailler sur ces changements, les nouvelles orientations à donner, les priorités…

Il lui a également fallu convaincre les personnes décisionnaires mais, avec un tel plan d’action, elle avait toutes les cartes en main.

La soutenance du mémoire

J’ai reçu l’invitation à assister à la soutenance un peu tardivement. Entre mon activité professionnelle et des rendez-vous médicaux ce jour-là, il m’était impossible d’y assister sur place, à mon grand regret.

Fort heureusement, sa directrice de mémoire a accepté ma participation en visioconférence et je suis vraiment ravie d’avoir pu y assister.

Ma collègue a fait une présentation très claire de ses travaux et conclusions en s’appuyant sur un PowerPoint. Elle a parlé de son enquête, de la difficile organisation familiale et professionnelle des femmes, des pistes d’actions qu’elle allait mettre en place dans sa structure.

L’ensemble du jury a été unanime sur la qualité de son travail et n’a émis aucun doute sur ses capacités à recevoir le titre de Psychologue du Travail. J’en aurai pleuré de joie avec elle si j’avais été sur place, merci la visio 🙂

A propos d’organisation

Si j’ai souhaité vous parler de ce mémoire aujourd’hui, c’est parce qu’il m’a fait comprendre une chose : pour réussir la mise en place d’une nouvelle organisation, il est nécessaire de recueillir l’adhésion de tout le monde !

Voilà pourquoi ça coince parfois dans nos maisons (et nos boulots). Nous voulons mettre en place des choses en pensant que ça serait bien de faire comme ceci, mieux de faire comme cela.

On se creuse la tête, on réalise un planning de répartition des tâches, on élabore les menus à l’avance… Et puis, quand on met tout ça en place, ça ne fonctionne pas. Le grand refuse de ranger la vaisselle parce qu’il n’a pas le temps, le petit boude quand il doit mettre la table, le mari n’aime pas les brocolis en gratin… Et ça nous énerve parce qu’on s’est cassé le cul pendant des heures pour mettre en place cette organisation.

Oui, ON s’est cassé le cul. Toutes seules*.

Voilà pourquoi ça ne marche pas. Parce qu’on est toutes seules à vouloir faire changer les choses, à les planifier, à les organiser.

On s’épuise à vouloir modifier l’organisation familiale et on fait face à des résistances. Normal, les principaux intéressés par ces changements n’ont pas été associés au processus de décision.

Ce qui s’applique à l’entreprise peut également s’appliquer à la maison. Et ça, nous n’en sommes pas toujours conscient.es !

* Je parle au féminin car, à l’heure actuelle, les femmes sont encore majoritaires à assumer les tâches domestiques et parentales : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1303232?sommaire=1303240

Égalimère

Working-mum, pro de l'équilibre vie pro-vie perso, qui culpabilise, râle contre les stéréotypes & les inégalités, aime la vie, les sorties et les voyages.

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