Pourquoi je soutiens mon fils qui se défend à l’école
Lorsque Loulou est rentré du collège hier, il m’a montré le mot qu’une enseignante a laissé dans le cahier de correspondance :
“Loulou s’est fait “agresser” par un camarade de classe. Le problème c’est qu’il a répondu en lui donnant des coups alors qu’il aurait dû venir prévenir son enseignante.”
Je lui ai demandé des explications. Il s’avère que ledit camarade s’amusait à arroser Loulou et un de ses copains, ce qui ne leur plaisait pas. Loulou a voulu prendre la bouteille d’eau, le camarade ne l’entendait pas de cette manière et a donc frappé mon fils. Ce dernier a alors répondu en donnant un coup à son tour. L’enseignante les a surpris, convoqués et mis un mot dans les carnets de correspondance à faire signer par les parents.
Ma réaction face à cette situation ?
J’ai donné raison à mon fils et je vais vous expliquer pourquoi par la suite. Oui, je lui ai dit qu’il avait bien fait de se défendre et même que, si cela devait se reproduire, il continue à le faire.
Je n’ai pas rédigé de réponse à destination de cette enseignante car il m’aurait fallu tout le carnet de correspondance pour cela. Je me suis contentée de signer ce mot pour montrer que je l’avais lu.
Le soir, au moment du repas, nous sommes revenus sur cet événement en famille. Même si la violence ne règle pas toutes les situations, il semblerait que pour notre enfant, soit il se défend, soit il passe pour le souffre-douleur. Et ça, l’an dernier, ça lui a fait beaucoup, beaucoup de mal…
Mettre un mot sur les maux : le harcèlement scolaire
Lorsqu’il était encore en maternelle, en grande section, Loulou présentait des signes auxquels nous n’avions pas prêté attention au début. Puis, petit à petit, il a commencé à perdre sa joie de vivre, il avait des maux de ventre le matin en allant à l’école, faisait de terribles cauchemars.
Un jour de trop plein d’émotions, il a “lâché le morceau” et nous a confié que des copains l’embêtaient dans l’école, l’enfermaient dans les toilettes, le tapaient…
Quand nous lui avons demandé pourquoi il ne se défendait pas, il nous a répondu :
“Mais vous m’avez dit que je ne dois pas taper mes camarades !!!”
Loulou était donc tiraillé entre son envie de se défendre et notre injonction de parent “tu ne dois pas frapper“. Alors il se laissait faire et forcément, c’était plus drôle pour les autres de s’en prendre à lui qu’à un enfant qui se défend.
Nous avons pris rendez-vous avec son enseignant, directeur d’école également. Nous lui avons exposé la situation et clairement expliqué qu’à partir de ce jour, nous autorisions Loulou à se défendre, à rendre les coups. L’enseignant a redoublé de vigilance, la situation s’est améliorée mais Loulou avait quand même le peur au ventre certains matins. Pour son entrée en primaire, nous avons fait une demande de dérogation pour le changer d’école de secteur, appuyée par le directeur. Il a donc changé “de fréquentation” et nous étions plein d’espoir.

By Erika
Et au collège, tout bascule…
Pendant ses années de primaire, il y a eu quelques bagarres dans la cours de récréation. Les enseignantes ont mis des mots dans le cahier de liaison en indiquant que Loulou ne devait pas se battre mais venir les voir. Nous avons donc recommandé à Loulou de suivre ces indications. Mais rien ne changeait et parfois même, il se faisait disputer par les enseignant·e·s ou les animateur·trice·s
“Oh, ça va, on a d’autres choses à faire, c’est pas grave, vous n’avez qu’à régler ça entre vous ?”.
Bon bah, quitte à régler ça entre eux, vas-y Loulou, défends toi comme on te l’autorise nous, tes parents.
Loulou a donc terminé, avec des hauts et quelques déceptions, ses années de primaire.
L’entrée au collège semblait se faire en douceur.
Au bout de quelques semaines, j’ai bien senti que quelque chose n’allait pas chez Loulou. J’ai mis ça sur le compte de changement de rythme, de sa prise de responsabilités, de son entrée de plein fouet dans l’autonomie et la préadolescence. Je me suis bien mis le doigt dans l’œil !
Un soir, il a explosé en sanglots et là, j’ai découvert l’ampleur de ce que subissait mon fils depuis le début de la rentrée. Voir mon fils dans cet état m’a fait plonger dans un gouffre sans fond. Comment l’aider à sortir de cette situation dans laquelle, cette fois, il se sentait enfermé ? Quels outils lui donner pour qu’il mette un terme aux agissements de ce gamin :
- qui prend son sac à dos et le jette 5 mètres plus loin parce que ça fait rire les autres,
- renverse de l’eau dans ses affaires,
- frappe mon fils dans le dos,
- envoie les autres le mettre à terre,
- l’insulte parce que c’est drôle de voir Loulou s’énerver et partir en pleurant,
- lui dit qu’il l’invite à son anniversaire et la veille lui dit que non, finalement il invite quelqu’un d’autre,
- menace Loulou de se retrouver tout seul parce que lui, il est “populaire” et qu’il peut dire aux autres de ne plus être ses copains,
- et j’en passe….

Crédit photo @Nana Cam Photo
Pourquoi Loulou ne se défendait pas et ne disait rien ?
Pour plusieurs raisons. La première était qu’à part cette “bande de copains” de primaire, il ne connaissait personne au collège en début d’année. Il avait donc peur de se retrouver isolé, tout seul, sans personne avec qui jouer. Et oui, les menaces de “je peux dire aux autres de plus être tes copains” fonctionnaient très bien sur lui.
La deuxième, c’est que le petit “merdeux” qui l’embêtait fait bien une tête de moins que mon fils. Physiquement, il y a un énorme écart. Et nous avons appris à Loulou à ne pas s’en prendre à des plus faibles. A nouveau, il y avait ce conflit dans sa tête : j’écoute mes parents ou je désobéis ? (Edit : Loulou pratique le judo depuis la moyenne section de maternelle. S’il le voulait, il pourrait mettre cet enfant à terre. S’il ne le fait pas, c’est qu’il a intégré les valeurs du judo mais face à un adversaire de sa taille, il pourrait y avoir recours).
La troisième, je la connais bien, il s’agit de l’emprise. Vous savez, ce cercle vicieux et infernal dans lequel vous entrez lorsque vous êtes confronté·e·s à une personne manipulatrice. Un jour, le copain est tout gentil, il propose de venir jouer aux jeux vidéos chez lui… Loulou baisse la garde, se dit que finalement, c’est un bon copain. Et là, BAM ! la salle crasse qui tombe, la réflexion qui tue, le coup dans le dos, le sac à dos jeté dans la cours. Quand Loulou dit que ça suffit, qu’il faut arrêter, le copain redevient gentil, c’est la lune de miel. Et ainsi de suite… Je crois bien que cette forme de violence a été bien plus difficile à vivre pour Loulou que les coups qu’il pouvait recevoir.
Bref, une situation très compliquée de laquelle mon fils ne pouvait pas sortir sans notre aide.
En mode “il faut sauver Loulou”
J’ai pris rendez-vous avec le professeur principal qui était leur prof de sport. Hélas, rien n’a abouti puisque, pendant les cours d’éducation physique, tout se passait bien entre les élèves. J’ai alerté sur la situation, j’ai demandé à ce que les enseignant·e·s soient vigilent·e·s. Là encore, le professeur m’a conseillé de dire à Loulou de venir en parler dès que l’un des autres le malmenait.
En parallèle, j’ai croisé les parents dudit garçon à qui j’ai expliqué que l’attitude de leur fils envers le mien n’était pas correcte. Mais les parents ont sans doute penser que Loulou exagérait parce qu’ils étaient convaincus que leur fils n’était pas comme ça. Fin de non recevoir.
Par la suite, comme conseillé par le professeur principal, Loulou est allé voir les surveillant·e·s du collège dès la première bousculade. Et là, qu’est ce qui se passe au collège quand un enfant, un garçon (en plus – stéréotypes sur la virilité, la force, etc…) va se plaindre ? Et bien il s’en prend plein la gueule après :
” Boucave, balance, poule mouillée, mauviette, tapette, pédé, couille molle, ptite bite…”
Alors non seulement un enfant est bousculé mais en plus, le voilà insulté, rabaissé, dénigré. Aller en parler aux adultes n’a fait qu’envenimer la situation jusqu’à ce point de non-retour. Jusqu’à ces mots terribles qui sont sortis de la bouche de mon enfant et qui m’ont glacés le sang.
Autant vous dire que là, il n’était même plus question de “se défendre” mais bel et bien de réussir à mettre un terme à ces faits et gestes. Alors on a pris le temps, moi de l’écouter, de l’emmener chez une professionnelle qui était à-même de l’écouter. Egalipère de lui apprendre comment le langage corporel peut modifier la perception des autres, comment poser sa voix, comment parer les coups et se défendre…
Bien sûr, nous avons autorisé Loulou à rendre les coups qu’il reçoit. Mais nous lui avons aussi rappelé que lui ne devait jamais frapper en premier et que s’il est possible de dialoguer avec les autres avant d’en arriver là, qu’il le fasse.
Et vous savez quoi ? Cela lui a permis de terminer son année de sixième dans de meilleures conditions. De reprendre confiance en lui, de ne plus se laisser emmerder par le petit merdeux et sa bande, de se trouver un super copain avec qui il partage les mêmes affinités, de retrouver son sourire et sa joie de vivre. Et punaise, cette joie de vivre, je veux qu’il la garde. Il n’a que 12 ans et à cet âge là, on ne doit pas penser qu’on ne vaut rien, que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue et qu’il vaudrait mieux mourir pour ne plus subir ces situations. Non, à 12 ans, on doit garder une partie d’insouciance, de spontanéité, de joie de vivre, de rigolade, d’envie de bouffer la vie à pleine dents !
Alors cette année, même si je dois signer des mots et des mots, je soutiens mon fils dans sa légitime défense. Je ne prône pas la violence, j’aimerai qu’il y ait d’autres solutions.
Mais à 12 ans, soit tu te défends, soit tu finis bouc-émissaire et on sait comment ça risque de se terminer…
Des sites pour comprendre et lutter contre le harcèlement scolaire :
http://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ressources/guides/
cet article me parle, me met un coup au ventre, je sers les dents. Tu le sais, le grand a vécu la même chose. je me pose des questions également sur ce qui se passe au collège, son désir d’être populaire, sa capacité à prendre la moindre remarque de ses amis (les vrais) comme une trahison… et le fait de lui expliquer également qu’il a le droit de répliquer physiquement à une agression semblable. J’attendrai de pied ferme le mot qui s’en suivra, comme tu as su le faire.
La bise à Loulou, il ressemble tellement au mien…
Ce n’est pas facile pour nous, les parents, de savoir comment les accompagner au mieux. Je me dis que j’ai de la chance que Loulou ait craqué un soir, qu’il ait pu nous parler de tout ça (et d’autres choses qui venaient se greffer en plus). Il sait maintenant qu’on est là pour lui, qu’on le soutient et que s’il a envie, besoin de parler, il y a des personnes ressources autour de nous.
j’espère que ça va aller pour ton fils et que tu seras plus sereine par rapport à sa scolarité
Bravo , c’est très précisément la posture à adopter.Le corps enseignant vont tirera vers le bas, il ne faut surtout pas négocier avec lui.Il faut se défendre seul , s’entrainer à le faire et rendre les coups beaucoup plus fort.Tenez vous bien droit, attentif et vigilant , regardez les harceleurs dans les yeux et aulique de dire arrêter de me frapper , vous dites continuez , la relation commencera à changer.Vous pouvez aussi lire Emmanuelle Piquet et ses flèches.Bravo
J’ai lu cet article jusqu’au bout et les larmes sont montées comme c’est dur de savoir que notre enfant souffre et de ne pas arriver à le soulager mais je suis sure que tu as su trouver les mots justes pour diminuer sa peine. Hier une collègue racontait son fils de 13 ans qui avait répondu par ailleurs à une fille qui l’avait agressé. Et bien elle redoutait que les parents portent plainte. En même le lendemain la fille n’était pas là mais beaucoup de camarades sont venus le féliciter d’avoir enfin osé lui rabattre le clapet. Elle attend le verdict de l’école. Ces enfants à force de se contenir de la méchanceté des autres finissent un jour par exploser et ne plus se laisser faire mais à quel prix ?
Et là on entame un autre débat “un garçon a-t-il le droit de se défendre face à une fille”. Et bien oui, fille ou garçon, quand un autre enfant subi une situation de violence, un enfant peut se défendre. Parce qu’en matière de harcèlement scolaire, j’en connais des filles qui pourraient témoigner de ce qu’elles ont subi…
J’ai vécu le harcèlement, même si à l’époque on n’appelait pas cela ainsi. Tu as raison de te soutenir et oui parfois il faut apprendre à se défendre seul sans faire appel aux autres.
Je trouve ça très bien qu’on puisse mettre maintenant des mots sur ce que de nombreux enfants ont subi et subissent encore dans les établissements scolaires. Malheureusement, les choses ne bougent pas assez. Tant que nous ne sommes pas directement concerné·e·s on a l’impression que ça n’existe pas, ou peu…
C’est exactement ça. Les parents des “harceleurs” ne veulent pas voir, et les harceleurs eux même ne se rendent pas forcément compte de ce qu’ils font. J’en ai parlé une fois à une collègue qui ne comprenait pas “tout ce foin” autour du harcèlement car d’après elle les gamins n’ont qu’à dire non et puis c’est tout. Et en discutant avec elle et en écoutant ce qu’elle disait de ses années de colleges, j’ai fini par lui dire “mais en fait tu as été harceleuse” MS pour elle ce n’est pas ca. Elle a rigolé avec un mec qui “le cherchait un peu. Il se défendait pas et puis il rigolait avec nous”.
Voilà, tu touches du doigts ce qui me met un peu en colère : ils s’amusent, ce sont des enfants… Mais non, quand ils “s’amusent” toujours au détriment du même enfant, on ne parle plus de jeux d’enfants…
Franchement, je crois que tu as raison. Non ce n’est pas bien de frapper mais aller dire aux adultes peut parfois être pire… Alors autant donner qqs coups et l’envie de venir emmerder passera…
C’est ce que nous nous sommes dit et pourtant, je suis contre toutes formes de violences. Mais à force de se laisser faire pour ne pas donner de coups, les autres en profitaient et ça, c’est NON ! Alors maintenant, il se défend même si je dois signer des mots dans son carnet de correspondance.
C’est exactement ce que je redoute qu’ils soient du côté du harcelé comme du harceleur. L’effet de groupe est tellement important, le besoin d’intégration ne devrait pas être source de violences envers les autres. La communication est primordiale mais comment faire quand ils sont ‘enfermés’ dans leur bulle ? Bises à Loulou et à vous.
C’est ça qui est difficile, savoir saisir le moment ou il y a une petite fissure dans la bulle et que le dialogue s’ouvre. Mais en effet, comment faire quand l’enfant est complètement renfermé sur lui-même, en situation de souffrance ? Laisser des livres à sa disposition, des documents d’information, lui répéter qu’on est là pour lui et qu’on peut tout se dire…
Je n’ai pas de fils, et pas d’enfant au collège, mais je réagirais de la même manière que vous. Ici aussi on a le discours “c’est interdit de frapper”. Mais pour combattre le harcèlement, tous les coups sont permis. Courage à vous et bravo pour votre persévérance.
Merci beaucoup
Bien-sûr, je suis d’accord avec vous sur le fond. La différence c’est que les mots des harcelés, quand ils deviennent les mêmes que leurs harceleurs, ne sont pas leur seul mode de fonctionnement, de pensée et de communication. Ils savent que la solution du coup pour coup, c’est “faute de mieux”. Quant à la solution ultime, ce serait d’éradiquer la violence dans l’espace public et privé, de mettre fin aux rapports de domination, au sexisme, au racisme, à l’homophobie, à l’indifférence aussi. En attendant d’atteindre ces louables objectifs, si on peut éviter à des enfants de ressortir traumatisés de mois voire d’années de harcèlement, et de retourner parfois la violence contre eux-mêmes, et bien on aura évité davantage de souffrance à défaut de changer le monde.
Et ben voilà, je pleure. Je pleure parce que j’ai inscrit ma fille de 10 ans à la boxe cette année. Pour qu’elle se défende quand les autres filles la frappent. Pour qu’elle n’ait plus peur en allant à l’école que des garçons cherchent à l’etrangler dans un coin de la cour.
5 ans que l’on alerte tout le monde. 5 ans pendant lesquels elle est allée voir les enseignants. Une tape sur les doigts et ça repart.
“Oui madame, on surveille.” Alors pourquoi ma fille se fait elle racketter son goûter tous les jours? Pourquoi ces bleus sur ses mollets? Ils s’amusent, ce sont des histoires d’enfants me répondent les instits.
Et moi je serre les poings pour ne pas leur en foutre un dans la tronche. Moi je recouche la pitchoune quand elle fait des crises de somnambulisme, je lui dit que ne pas aller à l’école c’est les regarder gagner.
Alors je signe les mots dans le cahier moi aussi, et son père et moi la félicitons d’avoir réussi à se défendre, à répondre à la violence. Nous en sommes là, à féliciter notre princesse qui s’est battue et qui est toute fière de nous dire qu’elle a collé une claque au garçon qui trouvait marrant de la frapper.
Nous n’avons pas le choix.
Courage à votre loulou, la roue tourne même si ça prend du temps. Courage à vous, je sais bien à quel point on se sent démunis de voir nos enfants souffrir de cette situation.
Votre témoignage est très touchant et bouleversant. J’espère que votre fille va trouver la paix et la sérénité qui lui permettront de poursuivre sa scolarité sans boule au ventre, pour le plus grand soulagement de toute sa famille. Plein de courage à elle et à vous.
Bonjour
Vous avez bien fait. Quand j’étais môme, et plus spécialement au collège je me suis fait emmerder par une bande de la cité d’à côté, car je prenais la défense de ma cousine handicapée qui se faisait régulièrement racketter. Un jour, suite à un nouvel exemple de rackett la fureur m’a prise, et je suis allée mettre un énorme pain au plus grand de la bande qui faisait deux têtes de plus que moi. Je ne sais comment j’ai réussi dans le mouvement à l’accrocher à un porte manteau devant ses copains, çà a mis un coup à sa popularité. Il a donc appelé son grand frère qui m’attendait à la sortie de l’école. Mais le grand frère en question, un grand balèze de 17 ans qui cultivait quand même une sorte de code de l’honneur à l’ancienne s’est tourné vers son petit frère en voyant ma carrure et lui a dit : si tu t’es fait battre par cette môme je ne peux rien pour toi. On ne frappe pas les gamines. Fin de l’explication, et fin aussi de nos malheurs avec ma cousine : la bande a fini d’ailleurs par nous respecter et nous parler. Il y a des moments effectivement où il faut laisser les gosses se défendre et arrêter de faire intervenir les adultes : de toutes façons il y aura d’autres moments dans sa vie où votre gamin sera seul, sans adulte à côté pour réagir à sa place.
Un truc qui les aide parfois c’est la pratique de sports de combats intégrant des valeurs morales (la plupart des sports orientaux) : çà les aide à se maitriser et conserver leur calme. ils se sentent plus forts.
Cordialement,
Anne
Merci pour votre partage d’expérience. Loulou pratique le judo depuis la moyenne section de maternelle mais face à un garçon plus petit que lui et plus faible physiquement, il ne s’en sert pas (les valeurs du judo). Mais face à des plus grands, je sais qu’il serait capable de se défendre physiquement.
courage à vous et votre enfant
Bonjour,
voici des liens très intéressants pour toutes les situations que vous évoquez.
Je suis psychologue, et je trouve que le travail de ma consœur Emmanuelle Piquet est excellent.
Voyez par vous même :
http://a180degres.com/tedx/
La structure Chagrin Scolaire propose des consultations également pour armer les enfants dans plusieurs ville de France :
http://a180degres.com/consultations-chagrin-scolaire/
Bon courage à tout le monde !
Un petit peu la même histoire pour mon fils de 7 ans! le Karaté et les même consignes que vous ont un peu aidé…
merci
Je suis bien contente pour votre fils
Inscrivez votre enfant au judo, ou au karaté. C’est bon pour la forme et le mental. Mens sana in corpore sano.
Je ne l’ai pas précisé dans l’article mais il pratique le judo depuis la moyenne section de maternelle. S’il le voulait, il pourrait facilement mettre son adversaire à terre rapidement. Il ne le fait pas car il a bien intégré les valeurs de cet art martial mais au cas où, il sait ce qu’il est capable de faire 🙂
J’ai lu l’article sur le Huff et je suis venue commenter ici !! Oui, ce sont des situations de vie auxquelles les enfants sont confrontées, oui, ce n’est pas toujours facile de trouver l’équilibre entre ce que l’on enseigne (comme savoir vivre et se comporter en société) et la réalité de cette société…. Après, je pense qu’il ne faut pas non plus trop dramatiser…. J’ai grandi, à une autre époque, en banlieue (la couronne rouge de l’ouest parisien) et dans les villes aux nombreuses barres HLM, cela existait tous les jours et partout…. Et l’équilibre se faisait de lui-même… Les petits durs ne régnaient pas, car il y avait suffisamment d’élèves qui savaient instinctivement ce qu’il fallait faire, comment il fallait se comporter… Aujourd’hui, nous vivons dans une société où on réfléchit trop, on analyse trop !!! parfois, action -> réaction reste la meilleure solution. En plus, le petit con qui trouve du répondant face à ces mauvaises actions, il profite lui aussi d’un enseignement… Dédramatisez tout cela et expliquez à votre fils qu’il s’agit de l’école de la vie; aussi… Ce n’est pas facile, toute sa vie il sera confronter à de l’inégalité, de l’injustice, il faut juste s’armer pour apprendre à faire avec et (quand c’est possible) à répliquer !!!
Merci pour votre témoignage et comme vous le dites, c’est l’école de la vie…
Certes, mais ce genre de pratique, une fois à l’âge adulte, ça ne fait pas forcément des gens très équilibrés dans leur tête. Ca me fait penser à mon beau-frère, qui me disait taper la tronche des petits cons dans son école pour apporter un peu de justice pour tous les souffres-douleurs. Bah c’est joli tout ça, mais le mec ne savait régler les problèmes que par le conflit par conséquent. C’était comme vous dites l’action -> réaction plus souvent qu’autre chose. Résultat, ma soeur n’a pas tenue et le mec vit maintenant seul à un âge bien avancé. Tout ça car il ne sait pas faire la distinction entre “laisser couler” et “foncer dans le tas”. C’est un peu triste quand même…
Je ne dis pas qu’il faut toujours laisser couler, hein. Mais que parfois, souvent même, c’est la meilleure solution. Mais quand je dis des trucs comme ça, on me répond trop souvent “vouais mais tu connais pas la réalité vraie toi”. Si, je la connais. Très bien même…
Que votre fils se défende parce que les adultes de l’école ne savent pas bien gérer ce genre de problème, très bien.
Que les enfants qui l’agressent aient eux mêmes des choses à régler de leur côté (violence familiale) ne fait aucun doute.
Cependant,
Parce que vous ne pouvez aider que votre enfant à vous
je vous suggère d’explorer comment et pourquoi votre enfant se positionne (inconsciemment) en tant que victime potentielle, et configure l’autre en tant qu’agresseur. Je sais que ce n’est pas forcément agréable à lire, ni aisé à saisir pleinement, mais c’est une piste complémentaire, plus complexe, qu’il est important de considérer (pourquoi pas avec un psy ?) pour éviter les répétitions éventuelles.
Je l’entends tout à fait et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons recours à une professionnelle pour l’accompagner.
Bonjour Egalimère,
J’arrive sur ton blog via le huffpost qui a repris ton article. Et il fait bien plaisir à lire. Et je peux te dire que tu as bien raison, vu que j’ai vécu une situation similaire avec ma fille qui a aujourd’hui 24 ans.
A 8 ans ma fille se faisait harceler et maltraiter par une camarade, le but était de l’emmener dans les toilettes, afin qu’elles baissent toutes les deux leurs culottes et se montrent leur “nénette”. Rien de grave au final, sauf que ma fille n’avait pas envie de faire ces explorations de “nénette” et que comme elle refusait, elle était devenu le souffre douleur de la gamine. Quand ma fille allait se plaindre à la maitresse, on lui répondait que ” c’est pas beau de dénoncer”. Ma fille me disait: la maitresse elle parle avec les autres maitresses, et elle écoute pas, elle veut pas qu’on l’embête pendant la récré. J’ai tenté d’en parler a la dite maitresse et au directeur de l’école, mais sans succès, à cette époque, la très jeune maman solo que j’étais n’avait aucune crédibilité à leurs yeux. La maman de la camarade que je connaissais de vue, n’a pas voulu me croire car selon elle, étant une famille très religieuse, ça n’était pas possible.
J’ai vécu les matins sur le chemin de l’école avec ma puce qui avait mal au ventre et me suppliait de la garder à la maison.
Et j’ai dit à ma fille de ne plus se laisser faire, de se défendre, de frapper quand on la frappait. Ma fille ne voulait pas, pleurait, angoissait, pendant une petite semaine j’ai été très dure, je n’écoutais plus ses lamentations, je répondais, tu ne dois pas te laisser faire, dérouille la si elle te frappe. Et c’était très dur. Parce que ma puce, elle aimait, les fées, les princesses, les rêves, chanter des chansons qu’elle inventait au fur et a mesure, c’était pas une mini boxeuse dans l’âme. Mais fondamentalement, la mère en moi savait que je faisais bien.
Et puis un soir j’ai été chercher ma fille à l’école, j’ai été accueillie par le directeur et la maitresse très remontés, qui m’ont dit qu’il y avait eu bagarre dans les WC et que ma fille avait frappé sa camarade très fort, le directeur l’a traité de barbare. J’ai commencé par féliciter ma fille, en lui disant tout de suite que j’étais très fière qu’elle ait eu le courage de se défendre. Puis j’ai redis à l’équipe enseignante que je les avais alerté sur le problème et qu’ils n’en avaient pas tenu compte. J’ai croisé la mère, bien remontée, mais curieusement pas contre nous, contre l’équipe enseignante avec qui elle avait déjà eu des conflits.
J’ai emmené ma fille à la grande récré, je lui ai acheté un cadeau, je lui ai bien expliqué que je ne lui offrais pas un cadeau pour la récompenser d’avoir été violente, et que la violence reste quelque chose de mal. Je lui ai dit que je la récompensais parce que je savais a quel point ça avait été dur pour elle de se défendre. Je lui ai dit que désormais, elle n’aurait plus jamais peur de la confrontation physique, et que grâce à ça elle n’aurait plus besoin de se battre très souvent. Parce que les petits tyrans la sentiraient, cette absence de peur.
Elle a 24 ans, depuis elle s’est rebattue deux fois, au collège, ça n’a pas été un drame. C’est une gosse épanouie, pas violente non, mais pas terrifiée par la violence des autres, et je n’ai jamais regretté d’avoir agi comme ça avec elle.
Enfant j’étais harcelée, et terrifiée par la violence. Je ne voulais pas que ma fille vive la même chose.
La plus grande maltraitance dans cette histoire c’est quand même d’avoir choisit ce “prénom” : Loulou…
Voilà, merci. Ces parents, comme tous les parents, sont convaincus que si c’est leur fils, la violence est légitime. Or, rendre la violence légitime ouvre la porte à tous les excès. Je vais sans doute passer pour un idéaliste, mais je pense que la violence ne résoud rien. Sur le long terme, Loulou a beaucoup plus de chance de souffrir de ce conseil qu’autre chose.
malheureusement l’absence de réaction du corps enseignant voir même la culpabilisation qu’il mette sur les épaules des victimes encourage de fait la violence – voir mon commentaire plus bas. certains enseignants encouragent la violence comme réponse c’est la réalité.
la violence ne résout rien et pourtant elle est encouragée par le corps enseignant en 1er lieu. A une petite fille qui se faisait taper dessus en maternelle, le corps enseignant a dit aux parents d’apprendre à leur fille à se battre parce que c’est comme ça la vie… pourquoi les enseignants encouragent-ils la violence à ce point, pourquoi laissent-ils des enfants être violents sur leurs camarades dès la crèche?
Ma belle sœur a demandé à la crèche de faire le nécessaire pour que les autres enfants arrêtent de mordre son enfant. La réponse des enseignants : on sait qui mord et on va mettre un mot aux parents pour qu’ils fassent le nécessaire. Traduction : nous savons qui fait ça et nous laissons faire je trouve ça carrément plus grave que tout. ils se déchargent complètement sur les parents alors que c’est eux qui ont la responsabilité des enfants pendant la journée.
Bonjour Frederic,
Vous vous présentez en tant qu’enseignant et témoin de violences. Vous dites que la violence ne résout rien, d’accord. Mais dans toutes les écoles, collèges et lycées il y a des petites brutes harceleuses qui règnent par la pratique de la violence en toute impunité. Je ne doute pas une seconde que ces gosses aient des vécus difficiles et autres traumas derrière.
Mais puisque la violence ne résout rien, puisque les enfants ne sont jamais tout à fait en sécurité à l’école à cause justement de ces enfants violents et harceleurs, que doit on faire? Que proposez vous en tant que personne qui a l’expérience du terrain?
Tant qu’il n’y aura pas de vraie réponse, tant qu’il n’y aura pas de tolérance zéro face à la violence en milieu scolaire, les parents seront bien avisés d’inculquer à leurs enfants de ne pas se laisser marcher sur les pieds et de répondre aux coups par les coups. Parce qu’un môme traumatisé par le harcèlement scolaire et les coups, c’est toute sa vie qu’il le porte.
Merci d’avoir répondu. Je ne propose rien, même si moi aussi j’ai été harcelé au collège, comme beaucoup, et même si j’ai trouvé d’autres chemins que la violence pour faire taire les harcèlements. Peut-être parce que je n’avais pas les capacités physiques que votre enfant semble avoir. Sûrement parce que pour gérer ces situations, il n’y a pas de recette miracle.
Je dis juste une chose sur laquelle vous êtes vous même d’accord : la violence ne résout rien. Alors pourquoi l’enseignez-vous à votre enfant?
Et non, je ne suis pas du tout d’accord avec vous, les parents ne seront JAMAIS bien avisés de dire à leurs enfants qu’il faut répondre à la violence par la violence.
A votre avis, cette violence dont est victime votre enfant, d’où vient-elle? elle vient d’autres parents, qui disent les mêmes choses que vous à la maison : “mon fils, a l’école, c’est le plus fort qui gagne! Alors sors tes poings!” quel beau message, avisé, civilisé, plein d’espoirs!
La tolérance zéro face à la violence en milieu scolaire, ça commence à la maison. Nous on enseigne avec les moyens qu’on a, on tache de gérer des groupes d’enfants ou d’adolescents avec le peu de moyens qu’on a, on voit se dégrader nos conditions de travail et la violence monter de tous les côtés. Même parmi nous d’ailleurs! vous croyez quoi, qu’on a pas nous aussi la rage au ventre quand on voit un élève se faire molester, se faire bousculer, harceler par d’autres. Vous croyez qu’on a pas envie, nous aussi, d’aller chopper ces sales gosses mal élevés et de leur administrer la rouste de leur vie et leur faire passer l’envie de harceler les autres? Si on ne le fait pas, c’est pour une bonne raison : on sait que la violence ne résout rien. Alors on dialogue. avec les familles, avec les harceleurs, les harcelés. On dialogue parce que les mots, ça, ça guérit. Enfin, ça guérit les enfants, parce que du côté des parents, des fois, ça ne passe pas. On a l’impression que pour certains parents, “il faut que ça saigne, et ça saignera”.
Nous serons toujours impuissants face à une maman ou un papa qui félicite son enfant d’avoir frappé un de ses camarades. On ne pourra jamais rien faire contre ça. Mais ne vous inquiétez pas, on ne viendra pas non plus vous administrer des baffes pour avoir élevé votre enfant de cette manière (même si…) On continuera juste à avoir la rage au ventre. Ou on démissionnera.
Bonsoir frederic,
Vous dites avoir été harcelé enfant et avoir trouvé d’autres chemins pour faire taire la violence. D’accord, quels sont ces chemins?
Vous parlez de capacités physiques que vous n’aviez pas, et que mon enfant semble avoir, désolée, mais à 8 ans mon enfant avait les capacités physiques d’une enfant de 8 ans, ni plus, ni moins.
Vous dites: ” Je dis juste une chose sur laquelle vous êtes vous même d’accord : la violence ne résout rien. Alors pourquoi l’enseignez-vous à votre enfant?”
Jamais je n’ai enseigné la violence gratuite à mon enfant, je lui ai juste appris à se défendre.
Vous dites: ” Nous on enseigne avec les moyens qu’on a, on tache de gérer des groupes d’enfants ou d’adolescents avec le peu de moyens qu’on a, on voit se dégrader nos conditions de travail et la violence monter de tous les côtés. Même parmi nous d’ailleurs! vous croyez quoi, qu’on a pas nous aussi la rage au ventre quand on voit un élève se faire molester, se faire bousculer, harceler par d’autres. Vous croyez qu’on a pas envie, nous aussi, d’aller chopper ces sales gosses mal élevés et de leur administrer la rouste de leur vie et leur faire passer l’envie de harceler les autres? Si on ne le fait pas, c’est pour une bonne raison : on sait que la violence ne résout rien. Alors on dialogue. avec les familles, avec les harceleurs, les harcelés.”
Désolée, mais vous êtes en échec, quand on voit le nombre d’enfants et d’adolescents qui se suicident à cause du harcèlement scolaire, et soyons clair, il ne s’agit là que de l’arbre qui cache la forêt.
Vous dites “Nous serons toujours impuissants face à une maman ou un papa qui félicite son enfant d’avoir frappé un de ses camarades. ”
Vous êtes de mauvaise foi, et hors sujet. Ici il n’est pas question de parents qui félicitent leur enfant d’avoir frappé un camarade. Il est question de parents qui félicitent leur enfant d’avoir trouvé le courage de se défendre, alors même que toute son éducation est non violente.
Vous finissez par un: ” ou on démissionnera…” lugubre et menaçant.
Bah oui, s’il vous plait, démissionnez, vous avez la responsabilité de nos enfants 7h00 par jour et vous êtes incompétent, ils ne sont pas en sécurité avec vous, alors oui, s’il vous plait, merci, démissionnez!
Ce que j’entend surtout c’est ce manque de moyens pour combattre ces violences en milieu scolaire. Parents, enseignant•e•s, surveillant•e•s au final, nous voulons toutes et tous la même chose : des solutions pour éviter ces situations. Ce n’est que dans la complémentarité que nous pourrons avancer pour le bien-être de nos enfants, pour les tirer vers le haut loin de ce climat de violences ambiant.
Je comprends la souffrance que cela engendre chez les parents mais aussi chez les personnes qui encadrent nos enfants tous les jours. Nous n’avons pas le curseur au même endroit mais nous voulons finalement la même chose : que cessent ces violences en milieu scolaire.
Quand nous donnera-t-on les moyens d’avancer main dans la main pour trouver des solutions, des propositions ? Au lieu de nous opposer, unissons-nous pour me bien être de toutes et tous
Une des lecons que j’ai tirees de mes annees de college, c’est l’humilité. Je ne suis pas le centre du monde contrairement a ce que m’avait fait croire ma maman, et je ne decide pas pour les autres. Les autres font des erreurs, il faut apprendre a leur pardonner, sinon on finit malheureux et aigri dans la vie.Ensuite, j’ai appris a reconnaitre mes responsabilités, et a eviter d’accuser les autres a tort. Vous par contre…
Messire ânon, animal de ferme s’il en est, ce que vous dîtes est répugnant. Prôner la violence n’apporte rien et cette femme éduque très bien son fil pour qu’il devienne un “castrat” comme vous le dites c’est-à-dire un homme non-violent et incapable de frapper. Car ce garçon si jamais il frappe un jour, ce sera sur une femme car il ne pourra pas se défendre contre un vrai homme.
Oui les enfants, particulièrement issu d’ailleurs où les traditions virilistes sont présentes le rabaisserons et les professeur et autres corps constituez de la société en général ne ferons rien pour ne pas être mit dans la case des intolérants mais est-ce une raison pour accepter l’état du monde tel qu’il l’est et accepter la violence qui va avec? Ne vaut-il pas mieux prôner la paix à tout prix face à ceux la qui vous rabaissent par une violence inévitable? Moi je me refuse à accepter la réalité.
Tout à fait d’accord avec monsieur chèvre alloha bar, Monsieur Anon la violence ne résoudra jamais rien et j’espère sincèrement que les autorités compétentes se chargeront de ce petit diable appelé “loulou” et que sa maman paiera une compensation financière car les pauvres victimes seront marquées à vie par cet enfant
Merci pour ce magnifique article sur ce sujet si délicat ! Mon fils a rencontré le même type de “merdeux” et très vite, nous avons conclu que les adultes présents à l’école ne nous seraient d’aucune aidé. Nous avons donc dit à notre loulou de se défendre ! Je culpabilise à chaque fois qu’il se défend car je n’ai trouvé aucune solution acceptable pour moi mais c’est la solution qu’on a trouvé. Merci de me déculpabiliser et de me prouver qu’il existe très peu d’autres solutions….
C’est le principe de la legitime defense. Je l’applique, l’ai déjà expliqué à mon fils de 8ans et le soutiendrais en cas d’utilisation! Parceque il y en marre de faire emmerder par de petits roquets mal élevés, agissant la plupart du temps en meute et à qui personne n’ose jamais s’opposer par lacheté.
Enseignant, âgé de 45 ans, j’ai été moi-même victime de harcèlement scolaire pendant plusieurs années.
Vous comprendrez donc que la situation que vous évoquez ne me laisse pas indifférent.
A l’époque des faits, parents et professeurs m’avaient répété que je ne devais sous aucun prétexte rendre les coups que je recevais.
30 ans plus tard, j’en souffre encore et mes relations sociales en sont encore impactées. Il est clair que les traumatismes qui m’ont été infligés me poursuivront jusqu’à la tombe.
Aussi, vous pouvez comprendre aisément que je ne peux que vous encourager à développer chez votre enfant ce respect le plus élémentaire de lui-même qui consiste à se défendre lorsqu’il est attaqué.
Si il ne se respecte pas lui-même, les autres le respecteront d’autant moins.
Tout le reste n’est qu’idéologie et ignorance.
Jai dit exactement la même chose à ma fille! Depuis elle ne se fait plus embêter par les autres
Bonjour
Tu parles d'”ignorer les merdeux”. Si cette théorie est intéressante, la réalité est que cela ne les arrête en rien. Je parle d’expérience, tout au long du collège.
Bien que je sois contre la violence, je comprends tout à fait les parents qui conseillent à leurs enfants de se défendre.