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Ce n’était pas prévu et puis…

Depuis le retour des vacances d’été, niveau conciliation vie pro-vie perso, je suis au taquet. J’ai beau essayé d’organiser et anticiper les choses, pas une semaine ne se passe comme sur nos plannings. Des rendez-vous, des déplacements, un mollet qui claque… Bref, vous l’aurez compris, une succession de « ce n’était pas prévu et puis » qui nous ont contraints à revoir notre organisation familiale.

Le déplacement professionnel à Berlin

Au départ, ma collègue devait participer à ces rencontres entre professionnelles de l’accompagnement des femmes migrantes. Et puis, pour des raisons personnelles, elle a préféré décliné. Du coup, ma responsable m’a proposé d’y aller à sa place.

J’ai failli refuser parce que je me demandais comment allait tourner la maison si je partais. Alors, nous en avons discuté en famille. Les activités culturelles et sportives n’ayant pas encore repris à ce moment là, c’était une chose en moins à gérer.

Les enfants ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités.

Ti’Loulou ayant déjà fait le chemin de l’école tout seul, il se sentait capable de le faire 2 jours de suite. Loulou quant à lui n’a plus besoin que je l’accompagne depuis son entrée au collège.

Ils avaient promis de faire leur devoir en rentrant, de participer à la préparation des repas, etc…

C’est donc l’esprit tranquille que je me suis envolée pour Berlin à 7 h un lundi matin et que je suis rentrée le lendemain soir vers minuit.

L’image contient peut-être : 1 personne, ciel et plein air

Tout s’est bien passé et les promesses ont été tenues. Mon mari étant rentré tard du boulot le lundi soir, il a emmené les enfants manger dans un restaurant thaïlandais de la ville. Le mardi, il a préparé le célèbre « Pâtes à la Papa » que les enfants adorent. La vaisselle était faite, la maison rangée à mon retour et j’ai réalisé que oui, je n’étais pas indispensable au « bon fonctionnement » de notre foyer.

Et PAF ! le mollet

Depuis le mois de juin, j’ai commencé le badminton. J’ai toujours fait attention à bien m’échauffer et m’étirer en fin de séance.

Et puis voilà qu’au retour de Berlin, alors que j’étais bien échauffée, que je jouais depuis plus d’une heure, j’ai ressenti une douleur étrange dans mon mollet gauche. Comme si je recevais une balle de tennis violemment mais point de balle à l’horizon. Quand j’ai bougé ma jambe, ouch ! j’ai cru que j’avais une crampe. J’ai étiré mais rien à faire, la douleur ne passait pas et je sentais bien que non, ce n’était pas une crampe.

Le verdict est tombé le lendemain en allant chez mon médecin : gros claquage, arrêt de travail de 10 jours.

L’image contient peut-être : chaussures

Là, j’ai cru que j’allais pleurer car j’avais une montagne de boulot : des bilans de fin d’action, des articles à rédiger pour le journal interne, un appel à projet à finaliser, un groupe de travail à animer et le compte-rendu à préparer…

J’ai passé la journée à régler ce que je pouvais sans rien dire à ma responsable qui m’aurait tiré les oreilles si elle l’avait appris. Je ne pouvais pas être en arrêt maladie et en télétravail, au niveau de la loi, ça ne passe pas…

Ma responsable a pris le relais sur l’animation de la réunion, mes collègues ont avancé sur la rédaction d’un rapport ou sur l’appel à projet.

Quand j’ai repris le boulot au bout de 10 jours, j’avais encore une montagne de boulot à faire mais j’étais sereine parce que je savais que les choses avaient été prises en charge pendant mon absence.

Le plus difficile pour moi a été de gérer les déplacements dans les transports en commun avec des béquilles.

J’avais beaucoup moins de marge de manœuvre pour amener ou récupérer Ti’Loulou à l’école car je me déplaçais moins vite et moins loin.

Heureusement, le RER B a été relativement clément avec moi et l’option Bus a été appréciée à plusieurs reprises;

L’image contient peut-être : personnes assises

Ce n’était pas prévu mais… tu peux aller à une audition mercredi matin ?

J’ai appris ça un lundi pour un mercredi matin. Cela signifiait donc pour moi de renoncer à ma journée de télétravail du mardi pour venir au bureau afin de préparer cette rencontre.

Pourquoi au boulot ? Parce que je n’ai pas encore accès à tous mes dossiers sur ordinateur depuis la maison. Que j’avais besoin d’imprimer différents documents. Appeler des structures pour avoir des informations. Faire de demandes de statistiques…

Sans penser sauver la face du monde, j’avais envie de bien préparer cette audition, faire part de l’expertise de notre association et de nos propositions. J’en profite pour rappeler ce numéro d’information : le 3919. Notez-le, partagez-le, il peut permettre à des femmes d’avoir des informations et une orientation vers les associations qui viennent en aide aux femmes victimes de violences.

comprendre les violences faites aux femmes - 3919

Bref, venir bosser le mardi, cela signifiait ne pas amener Ti’Loulou au handball le soir, le laisser gérer seul son retour de l’école et aller au gymnase. Il était ravi de cette opportunité de tout faire « comme un grand ».

Me rendre à cette audition le mercredi matin, cela signifiait, outre l’adieu à ma grasse mat jusqu’à 7 h 30, que les enfants se débrouillent le matin pour ne pas rater le collège ou leurs activités culturelles. Mais, là encore, Loulou a pris le rythme du collège et n’a vraiment plus besoin de nous le matin.

Ti’Loulou quant à lui s’est déjà rendu à plusieurs reprises seul à son cours de musique. Il nous en a fait la demande, nous avons fait le trajet avec lui plusieurs fois, puis en le suivant de loin.

J’avoue que c’est un des très grands avantages de les voir enfants grandir. Ils deviennent autonomes et peuvent gérer tous seuls leurs activités.

Mais je préfère, quand c’est possible, encore accompagner Ti’Loulou au handball.

En fait, c’est un moment de pause dans la journée quand je me retrouve dans le gymnase à discuter avec une autre maman. On se raconte nos journées, on parle de nos enfants qui grandissent, du repas du soir. Des petites choses du quotidien qui me font du bien.

Ce n’était pas prévu de vous parler de tout ça et puis…

Lorsque j’ai programmé ce thème, je pensais aborder la naissance de Loulou qui va fêter ses 13 ans la semaine prochaine. Revenir un peu sur la prématurité, les sentiments qui entourent cette arrivée trop tôt.

Et puis, les mois de septembre et octobre étant plein d’imprévus, j’avais envie de raconter un peu la manière dont cela nous demande de nous adapter au grès de ces éléments.

J’ai pu, à plusieurs reprises, mettre mes craintes de côté et tester le lâcher-prise avec les enfants. Ils sont maintenant à un âge où ils peuvent gérer leurs activités culturelles et sportives seuls.

En temps normal, ils participent déjà aux tâches domestiques de la maison.

En mon absence, ils ont continué à le faire sans rechigner et en ont même fait un peu plus.

Donc, ces petits imprévus finalement, ça a du bon pour l’organisation familiale. Peut-être qu’on se repose un peu trop sur les enfants mais nous n’avons pas vraiment le choix. Et puis, cela ne les dérange pas car ils sont très demandeurs d’avoir plus d’autonomie, qu’on leur fasse confiance, qu’on leur confie des choses à faire.

D’ici la fin de l’année, j’ai encore quelques déplacements en région à faire sur une journée ou 2 jours.

Je vais rentrer tard à chaque fois mais je sais que je peux leur faire confiance.

Nous ne sommes pas à l’abri d’un imprévu mais maintenant, les enfants comme nous sommes en capacité de rebondir et nous organiser à l’arrache pour que tout se passe au mieux.

Ce thème « Ce n’était pas prévu et puis… » vous inspire ?

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Et rendez-vous le mois prochain pour un nouveau #10dumois sur le thème : Plus que quelques jours

10dumois les thèmes de 2019

Égalimère

Working-mum, pro de l'équilibre vie pro-vie perso, qui culpabilise, râle contre les stéréotypes & les inégalités, aime la vie, les sorties et les voyages.

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