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Ce que j’aime le plus chez moi

Voilà donc un thème à plusieurs entrées pour ce rendez-vous #10dumois de mai 2020 : ce que j’aime le plus chez moi. Mais de quel chez moi parler ? Chez moi, moi en tant que personne ou chez moi, en termes de physique. Et puis, chez moi, ça peut être aussi mon foyer, ma maison… Alors, de quel chez moi parler ???

Thémes des rendez-vous #10dumois 2020

La réponse est venue sur Instagram

Il y a quelques jours, j’ai reçu un message privé sur Instragram de la part d’une jeune femme au sujet de ma publication sur la dysmorphophobie.

Pour certaines personnes, avoir du mal à accepter son corps, des parties de son corps, c’est juste un complexe. Il est donc difficile de faire comprendre à notre entourage que non, ce n’est pas un complexe. Que non, toutes ces images « bodypositive » ne vont pas agir par magie sur notre mental. Et non, même si vous nous dites qu’on n’a pas à se plaindre parce que franchement ceci ou cela, non plus.

Alors, je vais revenir un peu là-dessus et essayer de vous expliquer pourquoi c’est si compliqué et que, malgré tout, il y a de l’espoir au bout du chemin.

Un long, très long chemin vers l’acceptation et la résilience

Il y a encore 2 ans, j’aurai été incapable de dire que j’aimais quelque chose chez moi. Oui, il y avait bien mes yeux hérités de mon grand-père maternel. Mes épaules et mon dos que des années de pratiques sportives ont sculptés. Mais pour le reste, et en particulier mon cul, tout n’était que honte, dégoût et douleur. Beurk, beurk, beurk, cachez-moi tout ça !

Comment tout cela a commencé ?

Par le regard des autres sur mon corps, et d’un autre en particulier.

Je ne vais pas revenir encore une fois dessus, vous n’aurez qu’à relire l’article suivant : https://egalimere.fr/2019/07/mon-corps-et-moi-10dumois.html et tous les autres ICI

Violences femmes
Numéro d’appel 3919

Pourquoi c’est si long pour s’en remettre ?

Déjà, il faut prendre conscience que ce n’est pas qu’un « complexe » mais un mal bien plus profond, ancré depuis de longues années.

Qui dit de nombreuses années dit qu’ il faut du temps pour la reconstruction, parfois beaucoup de temps.

Et puis, il faut accepter de se faire aider par des professionnel.le.s parce qu’il n’y a rien de honteux à vouloir s’en sortir. Bien au contraire, c’est une grande force que de réussir à franchir le pas de la porte et d’aller en parler.

Hélas, rien n’est jamais totalement acquis

Parce qu’il suffira d’un mot pour réactiver la mémoire traumatique et nous faire replonger.

Il suffira d’un chiffre sur la balance pour avoir envie d’aller pleurer sous la couette tellement on se sent nulle d’avoir perdu le contrôle de notre corps.

Entendre à nouveau cette voix qui vous dit que vous ne valez rien, que vous avez un gros cul, que vous êtes dégoûtante avec toute cette cellulite sur vos fesses…

Et avoir l’impression de devoir repartir à zéro et d’avoir à reprendre le long, très long chemin pour aller vers le mieux être…

Egalimère - Gants de boxe - choisir des combats

Mais aujourd’hui, j’arrive enfin à dire que ce que j’aime le plus chez moi, c’est tout !

Oui, même mon gros cul, mes jambes trop petites par rapport au reste de mon corps, mon ventre qui commence à ne plus être aussi ferme qu’à 20 ans, mes seins…

Parce qu’enfin, après des années à entreprendre différentes démarches pour m’en sortir, j’arrive à regarder mon corps en entier et pas « morceau par morceau ». Mon corps est enfin un « tout » et pas seulement un cul + des seins + des jambes + une tête.

Pendant des années et des années, j’ai focalisé sur des parties de mon corps telles des pièces d’un puzzle. Isolées, ces pièces déforment la vision des choses. Elles nous obligent à regarder des petits détails, attirent notre attention sur telle ou telle partie et en voir la beauté ou les défauts. Dans mon cas, autant vous dire que je ne voyais jamais la beauté.

Mais aujourd’hui, avec ce travail sur moi, ces diffférentes séances photo et sportives, ces échanges, cette rencontre avec un conseiller en image, je mesure tout le chemin parcouru.

Je réalise que, si je peux enfin parler de ce que j’aime le plus chez moi, c’est vraiment une grande victoire sur toutes ces années de violences psychologiques, d’emprise, de contrôle de mon apparence physique…

Et ça, c’est aussi un autre aspect de ce que j’aime le plus chez moi : le bien-être !

Egalimère, ce n'est pas parce qu'on t'a coupé les ailes que tu ne dois pas trouver un autre moyen de t'envoler - j'arrête

Et vous, que répondrez-vous à ce thème « ce que j’aime le plus chez moi » ?

Égalimère

Working-mum, pro de l'équilibre vie pro-vie perso, qui culpabilise, râle contre les stéréotypes & les inégalités, aime la vie, les sorties et les voyages.

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