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Un jour en colo… scopie !

Je suis débutante niveau coloscopie et si j’avais lu un article qui racontait comment ça se passe, cela m’aurait bien aidée. Je ne parle pas de la manière dont se pratique l’examen mais tout ce qu’il y a autour. De l’arrivée dans le service à la sortie. Parce que, honnêtement, je ne m’attendais pas à ça. Et pour des surprises, j’en ai eu des surprises !

Pourquoi la coloscopie ?

Lors d’une consultation chez la gastro-entérologue, elle m’a conseillé de pratiquer cet examen pour plusieurs raisons. J’approche de la cinquantaine et j’arrive donc à un âge où il faut commencer certains actes à titres préventifs.

La coloscopie consiste donc à introduire une sorte de caméra dans l’anus afin de vérifier que le colon ne présente pas d’anomalie, effectuer des prélèvements… Pour en savoir plus, c’est par ici : http://www.doctissimo.fr/html/sante/imagerie/coloscopie.htm

Après avoir fixé une date de rendez-vous pour l’intervention, j’ai également pris RV avec l’anesthésiste. Je l’ai rencontré quelques jours avant la date de l’intervention. Nous avons fait le point sur mon état de santé, antécédents familiaux, allergies, etc…

La préparation

Ma gastro-entérologue m’a remis différents documents dont des indications concernant un régime sans résidu. Pourquoi ? Parce que, pour bien voir à l’intérieur du colon, bah, il faut que ça soit propre.

Donc, pendant 3 jours, il a fallu suivre un régime alimentaire qui aurait fait plaisir à mes enfants.

La veille de l’examen, un dernier repas léger est pris avant 19 h. Puis, une boisson laxative est ingérée suivie de 2 litres de boissons claires dans les 2 heures. Il faut attendre les effets entre 3 et 6 heures plus tard. Un conseil : ne vous éloignez pas de vos toilettes…

Le lendemain matin, il faut rester à jeun à l’exception d’une nouvelle prise de boisson laxative à 7 h. Il faut boire environ 2 litres d’eau dans les 2 h qui suivent et ensuite, ne plus rien boire.

Déroulement de la coloscopie

Lorsque j’ai fait l’inscription en ligne pour mon hospitalisation à l’hôpital privé des peupliers à Paris 13ème, je n’ai pas pu poser de question sur le déroulement. J’ai dû réserver une « chambre » car je n’avais pas d’autres possibilités.

Naïvement, je m’étais donc imaginé que j’arriverai à l’hôpital, qu’on m’installerait dans une chambre pour me préparer,. Que j’irai ensuite au bloc et que je serai remontée dans la chambre en attendant l’autorisation de sortie.

Mais pas du tout ! A l’arrivée dans le service, nous étions assez nombreux et nombreuses à patienter dans la salle d’attente.

Puis, on nous appelle au fur et à mesure. Quand ce fût mon tour, je découvre plusieurs box en enfilade et dans chacun d’eux, un lit et un patient.

J’entre donc dans un de ces box. L’infirmière m’indique que je dois retirer tous mes vêtements, enfiler une blouse, des chaussons et une charlotte. Je dépose mes affaires dans une grosse boite et je patiente.

Le brancardier arrive et m’amène dans la partie bloc opératoire. Je croise d’autres personnes sur des lits en train de patienter devant les différents blocs. Cela me donne l »impression d’être dans une usine à la chaîne de coloscopie / endoscopie.

Et me voilà donc devant le bloc, allongée sur mon lit, dans le couloir, à patienter.

Enfin mon tour

Mon lit est poussé jusque dans la salle. L’infirmière pose une voie, le tensiomètre, des électrodes sur ma poitrine.

La gastro-entérologue m’explique le déroulé de l’examen, me rassure sur le respect de mon intimité.

L’anesthésiste vérifie mon identité, pose quelques questions. L’ambiance est détendue, on discute de la destination de mes rêves. Je sens un picotement dans mon bras et bim, black out total. Fais de beaux rêves Egalimère !

Réveil surprise

J’ouvre les yeux et mon regard se porte sur l’écran en face de moi. Là, en gros plan, je découvre « ma beauté intérieure » et un petit polype. Je tourne la tête vers la gastro-entérologue, et au passage, je constate que mon corps est entièrement recouvert d’un drap. Je n’ai donc pas « le cul à l’air », merci bien.

L’anesthésiste se rend compte que je suis réveillée et me parle. Je lui dis que ça va, que je n’ai pas mal et que je trouve ça intéressant de pouvoir voir ce qui se passe en direct. Elle me demande si je veux me rendormir mais je refuse dans un premier temps. La gastro-entéro m’explique donc tout ce qu’elle fait, qu’elle a déjà retiré 2 polypes et qu’il s’agit donc du troisième. Là je ressens un gros spasme dans le ventre et ni une, ni deux, l’anesthésiste me renvoie au pays des rêves.

Réveil en salle de réveil cette fois

Biiip, biiip, je suis réveillée par une sonnerie qui semble un peu agacer une infirmière. Elle est occupée avec une personne à côté qui réagit mal à l’anesthésie et vomit. Biiip biiip, il semblerait que mon rythme cardiaque affole la machine parce qu’il est bas mais tout va bien. L’infirmière débranche les électrodes reliées à ma poitrine et place un capteur sur mon oreille.

Soudain, un gros spasme dans mon ventre me fait grimacer. L’infirmière me voit et me demande si la douleur est supportable. Je lui réponds oui et là, sans que je m’y attende, elle me dit :

-« En fait, c’est les gaz de l’intervention. Il faut péter pour les faire sortir ! ».

J’ai failli éclater de rire mais mon ventre ne m’en a pas laissé l’occasion, pris par un nouveau spasme.

L’infirmière me conseille donc de me mettre sur le côté gauche et « de péter« . Et c’est là que je fais attention à ce qui se passe dans la salle de réveil et que j’entends tout le monde péter. Le côté dédramatisant, c’est que nous sommes toutes et tous logé.e.s à la même enseigne. Pour avoir moins mal au ventre, il faut évacuer l’air. Alors, allons-y, évacuons !

Retour au box après la coloscopie

Lorsque j’ai bien retrouvé mes esprits, je suis à nouveau conduite dans un box. On en parle de la chambre « confort » que je pensais avoir à ce moment là ? Non, hein, on va éviter de se fâcher.

Il y a là une dizaine de box et autant de personnes cachées derrière des rideaux. Là encore, l’infirmière passe de box en box et s’assure que les personnes évacuent bien à grand renfort de « Ben il faut péter Madame ».

J’ai dû réprimer pas mal de fou-rire parce que, franchement, tout le monde se lâchait bien bien comme il faut.

Elle m’indique qu’une fois que je m’en sentirai capable, je pourrai remettre mes vêtements et venir prendre une collation.

Au bout de 10 à 15 minutes, je suis habillée et je rejoins 3 autres personnes à une table pour une collation. Il est 17 h 30, je suis à jeun depuis la veille, je suis ravie de pouvoir avaler quelque chose.

Dès que nous avons fini nos collations, l’infirmière nous demande de rejoindre la salle d’attente. Ce que nous faisons et qui me donne une nouvelle fois cette impression de travail à la chaîne.

Avant de partir de l’hôpital

Nous attendons que l’infirmière nous appelle pour retirer les voies que nous avons encore plantées dans nos veines. Puis, il faut attendre de voir la gastro-entérologue pour le compte-rendu de l’examen.

L’attente est un peu longue car la gastro-entérologue avait un planning bien chargé (je vous ai déjà dit que j’avais une impression d’intervention à la chaîne ?).

Mon mari arrive entre-temps. Comme pour toutes anesthésie, il faut un.e accompagnant.e pour la sortie de l’hôpital. J’avoue que son arrivée me fait du bien, je commençais à trouver le temps long…

Libérééééé délivréééé

La gastro-entérologue nous reçoit vers 18 h 30. Elle m’a rassurée en me disant que l’examen s’était bien passé et qu’elle n’était pas inquiète pour les polypes.

Du coup, j’ai l’autorisation de sortir avec quelques consignes de rigueur post-opératoire. Rester sous surveillance d’un adulte et ne pas consommer d’alcool.

Mince alors, moi qui comptait aller fêter la fin du régime sans résidu et l’après intervention…

Mais cela ne nous a pas empêcher de nous faire un repas en amoureux dans le restaurant thaïlandais de la ville.

Mon expérience pour lever le tabou de la coloscopie

Avec ce billet, je voulais vous expliquer comment se passe une coloscopie parce que je ne m’attendais pas à ça. Comme je vous l’ai dit, j’ai été surprise du côté « à la chaîne » de cette intervention.

Je ne sais pas comment cela se passe dans les autres établissements et je suis curieuse de le savoir. Donc, n’hésitez pas à me faire part de votre expérience en commentaire.

Je voulais aussi dédramatiser sur le côté « sale » de la chose. Alors oui, on se vide, et oui, on pète beaucoup. Mais une fois qu’on le sait, qu’on se dit que c’est pareil pour tout le monde, il n’y a pas de quoi en faire un complexe ou un tabou. Au contraire, ne pas péter vous fera vous tordre de douleurs alors, pour reprendre Shrek « Il vaut mieux que ça soit dehors que dedans !« .

Voilà, si vous avez des questions sur la coloscopie, je pourrais continuer à vous parler de mon expérience et de mon ressenti.

Mais je vous rappelle que je ne suis pas médecin, donc, en cas de doute, de questions sur votre santé => prenez un avis médical !

Égalimère

Working-mum, pro de l'équilibre vie pro-vie perso, qui culpabilise, râle contre les stéréotypes & les inégalités, aime la vie, les sorties et les voyages.

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