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Illustration Korriganne

Deux jours pour moi sans culpabiliser

Depuis le retour des vacances de décembre où nous avions bien rechargé les batteries, nous avons enchaîné les semaines sur un rythme infernal : boulot – transport en commun – activités sportives – activités associatives – déplacements professionnels – formation – compétition de judo ou tournoi/match les weekend… On a beau partager la gestion des différentes activités, caler nos agendas pour nous organiser au mieux, j’avais l’impression de ne jamais nous poser et d’être constamment en activité Egalipère et moi.  Avoir des jours pour moi, j’en rêvais mais je remettais à plus tard, aux prochaines vacances.

Illustrateur-trice inconnu-e
Illustrateur-trice inconnu-e

Mais la fatigue a commencé à se faire beaucoup plus présente. La nuit, non seulement mon cerveau bouillonne mais lorsque nous ne sommes pas réveillés par un enfant en pleine nuit, c’est le chien du voisin qui hurle à la mort, des voitures qui passent à une vitesse folle dans la rue, des gens qui hurlent…

Je me sentais donc fatiguée. Épuisée serait le mot qui conviendrait le mieux mais je n’ai pas voulu écouter les signaux que m’envoyait mon corps jusqu’à ce matin là.

Je m’étais levée avec l’impression d’être plus fatiguée qu’en me couchant. Je me sentais « molle », du mal à me réveiller malgré un café et une douche. Au moment de partir prendre le RER, j’ai senti que je perdais mon équilibre, que mes jambes ne me tenaient plus, que mon corps tout entier devenait lourd, très lourd. J’ai appelé le boulot, j’ai prévenu que je ne viendrai pas et je suis allée chez le médecin. Parce que oui, tous ces signes de fatigue, ce malaise, cette humeur, je les connais bien et ils sont souvent le signe que ma thyroïde fait des siennes malgré un contrôle régulier. J’ai donc fait des examens, tout un tas d’examens même pour éliminer certaines craintes et quand les résultats sont arrivés, il a fallu me rendre à l’évidence : JE SUIS EN BONNE SANTE, J’AI « JUSTE » BESOIN DE LEVER LE PIED !!!

BAM ! Mais comment est-ce possible alors que j’ai l’impression de plutôt bien gérer les choses et d’avoir trouvé un équilibre familial dans notre organisation ? Est-ce le stress lié à tous les déplacements professionnels du mois de février ? Je sais que mes journées sont déjà bien remplies mais j’en rajoute une couche avec mes engagements divers et variés (le blog, WeLovePréma…). Est-ce que tout cela a eu raison de mon énergie ? Et si je commençais moi aussi à m’enfoncer vers le BURN-OUT à force de vouloir assurer dans les domaines professionnels, familiaux, associatifs, sportifs, bénévoles ? Est-ce que je n’en fais pas un peu trop ??  Et si tout cela était le signe qu’il était temps de me mettre un peu en mode « PAUSE » et de mettre en application ce que je prône sur mon blog : prendre du temps pour moi !!

Alors j’ai décidé de prendre 2 jours de congés. 

Lorsque j’en ai parlé au travail, mes collègues m’ont demandé si nous partions avec les enfants. Sans le moindre sentiment de culpabilité ou de la peur du jugement des autres, j’ai répondu que les enfants iraient au centre de loisirs et que je prenais ces jours pour me reposer, faire ce qui me plait, prendre mon temps, glander, me promener, écrire… Bref, DEUX JOURS POUR MOI !!

J’en ai parlé aux enfants qui préféraient de toutes façons rejoindre leurs copains au centre de loisirs et profiter des sorties piscine – parc – ferme…

J’en ai parlé à Egalipère qui m’a demandé si je voulais partir quelques jours mais non, je n’avais pas envie de bouger, juste envie de rester chez moi à ne rien faire, à prendre du temps pour moi.

Je ne me suis pas fait de programme parce que si je me lançais dans la liste de mes envies, je savais très bien que j’aurai du mal à me reposer.

J’avais envie de profiter de mon lit le matin, de prendre le temps du petit déjeuner avec mes enfants avant de les amener au centre de loisirs, de reprendre la course à pied que j’ai abandonné depuis 2 mois à cause d’une blessure, de poursuivre l’écriture en stand-by…

Et alors, ces deux jours pour moi ? 

Deux jours où je me suis réveillée trop tôt… J’ai tellement bien dormi la nuit que je me suis levée sans difficulté avant l’heure de réveil habituel.

J’ai profité de mes enfants le matin sans avoir à les presser pour faire ceci ou cela, sans avoir peur d’être en retard à l’école, sans m’en prendre à eux quand 5 minutes se sont écoulées entre le moment où je leur demande de mettre leurs manteaux et celui où ils le font.

Je suis allée courir mais le crash-test n’est pas concluant. La blessure s’est réveillée. J’ai RV chez le médecin du sport pour savoir d’où cela provient exactement.

Courir pendant ces jours pour moi

Je n’ai pas repris le train de l’écriture mais je me suis consacrée à la rédaction de billets pour le blog.

J’ai poursuivi mes démarches pour récolter des bodies pour WeLovePréma parce que cela me désespère d’en parler, de réaliser des affiches, d’envoyer des mails… et de n’avoir reçu aucun body à ce jour alors que je vois tant de photos de petits bodies collectés par les autres équipes. Alors oui, l’essentiel est d’aboutir toutes et tous ensemble à 10 000 bodies collectés pour SOS Préma mais j’aimerai bien contribuer plus que ça à l’atteinte de cet objectif (j’ai déjà dit que je me mets toujours la barre haute ???).

Je suis allée me balader sur les bords de Seine. J’avais envie/besoin de voir de l’eau mais la mer est un peu loin à Paris et je n’avais pas envie de faire un aller-retour toute seule dans la journée.

flamingo street art quand je prends des jours pour moi

Le deuxième jour, certains événements qui se sont passés sur les réseaux sociaux m’ont particulièrement affectée et donné l’envie de prendre le large de tout ça, de partir pour mieux revenir (ou non). J’ai décidé de vraiment profiter des moments que m’offre la vie, la vraie vie, celle de tous les jours avec des petits humains en face de moi. J’ai eu envie de plonger mon nez dans leur cou pour sentir leur odeur de « plus bébé », de les serrer dans mes bras et de leur dire que je les aime très fort. Parce que l’essentiel est bien là, sous mes yeux, dans mes bras.

L'essentiel, l'amour mère-fils pendant ces jours pour moi

J’ai aussi eu envie de profiter d’une après-midi avec mon amoureux qui avait lui aussi posé une journée. Du temps pour nous retrouver parce que nous ne sommes pas que des parents.

Un déjeuner au restaurant, un cinéma, un petit tour au centre commercial avant d’aller chercher les enfants en fin de journée et commencer une soirée en famille.

The revenant - silent sunday 9 - deux jours pour moi

Bilan : envie de recommencer plus souvent 

Ces deux jours pour moi m’ont permis de me détendre, de ne pas me stresser pour aller prendre les transports en commun, de ne pas courir après le temps…

Je sais que j’ai de la chance d’avoir pu prendre ces jours, de la chance d’avoir pu laisser les enfants au centre de loisirs… Prendre du temps pour soi semble devenir un luxe tant nos vies sont remplies et la course quasi-permanente. Mais ce moment « off » m’a vraiment fait du bien, m’a permis de recharger les batteries jusqu’aux prochaines vacances, en avril. Cela devenait nécessaire si je ne voulais pas finir sur les rotules…

Et vous, cela vous arrive de prendre du temps pour vous ? De partir seul-e une journée ou plus ? Comment vous organisez-vous ? 

Signature Egalimère

 

Égalimère

Working-mum, pro de l'équilibre vie pro-vie perso, qui culpabilise, râle contre les stéréotypes & les inégalités, aime la vie, les sorties et les voyages.

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