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Kidi, le parcours d’un jeune créateur d’entreprise

Il y a quelques mois, Edwin, co-créateur de Kidi, me contactait pour me présenter son projet et avoir mon avis. Bien embêtée pour lui répondre sur la viabilité de ce dernier, je lui ai conseillé de se rapprocher des structures spécialisées dans l’accompagnement des créateurs et créatrices…

Quelques semaines plus tard, un peu comme si j’avais reçu un faire-part de naissance, j’étais ravie de découvrir le « bébé » de ce jeune entrepreneur : KIDI.

Rencontre avec Edwin qui nous parle de son parcours de -jeune- créateur.

Edwin créateur de Kidi

Bonjour,

En quelques mots, pouvez-vous nous dire qui vous êtes et quel est votre parcours ?

Je m’appelle Edwin, j’ai 24 ans et suis récemment diplômé d’un Master en affaires internationales à Sciences Po spécialisé dans la gestion de projets de développement.

Après une très enrichissante expérience en ONG où je travaillais au sein d’une petite équipe à la conception d’un programme d’électrification de villages au Niger, j’ai fait un stage au Ministère des affaires étrangères car la diplomatie m’intriguait. En parallèle j’ai suivi un court d’initiation à l’entrepreneuriat très inspirant où l’on rencontrait des entrepreneurs de tous horizons, avec des projets très différents et qui parlaient ouvertement de leurs difficultés, échecs, mais aussi réussites, joies, etc.
En fin d’études j’ai hésité entre la diplomatie ou créer ma propre boîte… Deux mondes très différents !
Finalement je me suis rendu compte que ce qui me passionnait le plus dans le monde du travail était ce que j’avais trouvé dans l’ONG : la gestion de projet, les petites équipes dynamiques, le travail innovant, la satisfaction de travailler pour soi et, surtout, la création.
Alors j’ai décidé de donner libre cours à mon envie d’entreprendre et de lancer, avec mes deux camarades Maxime et Boris, l’aventure Kidi

Kidi logo

A quel moment avez-vous décidé de vous lancer dans la création de Kidi et pourquoi avoir fait ce choix ?

Kidi est né de cette envie, partagée avec Maxime et Boris, de relever nos propres défis et nos propres challenges.

Comment avez-vous fait pour passer de l’idée de création au projet ?

C’est la grande question ! L’idée de création peut trotter dans notre esprit longtemps sans qu’on se décide. Parce qu’on est engagés ici, parce qu’on a déjà autre chose en cours, ou parce que se lancer peut être effrayant. De mon côté, l’idée de création je l’ai eue pendant le master et le cours d’initiation à l’entrepreneuriat qui était passionnant ! Alors j’ai décidé de ne pas laisser filer mon idée et de passer le pas. Mais à nouveau, on fait un stage, on est dans un boulot, on prépare un concours… Le moment propice peut arriver de lui-même, mais sinon il faut d’abord être prêt à le faire advenir.
Alors pas à pas, on s’y est mis. À notre rythme et sans brusquer car monter une entreprise c’est respecter un rythme particulier. Le chemin n’est pas tracé d’avance et même si des étapes existent (dépôt des statuts, business plan, etc), c’est un va et vient continu. On ne passe pas facilement d’une idée à une boîte. On passe plutôt d’une idée à une autre, on rencontre de nombreuses personnes, puis on change encore d’idée et finalement on se fixe sur quelque chose de plus précis qui répond à des besoins alors que l’idée initiale était encore immature, et entre temps on avance sur différents points, on teste, on fait quelques démarches administratives, on crée un site, puis un second, etc. Et tout ça (presque) dans le désordre !
Et puis comme Kidi est un service pour les parents, pour nous en parallèle de tout ce processus, il y a de nombreuses rencontres et de nombreux échanges avec des parents, car non seulement il faut confirmer sans cesse l’utilité de notre service, mais encore faut-il l’améliorer et ne pas se reposer sur ses lauriers !

Avez-vous pu bénéficier d’un accompagnement par une structure pour vous aider dans vos démarches ?

Au début on a frappé à quelques portes, on a assisté à quelques ateliers de création de boîtes, à droite à gauche et notamment auprès des maisons de l’emploi et de l’entreprise de Paris, puis on a entendu parler des couveuses d’entreprises, et ça nous a changé la vie ! Parce qu’au début si on a un projet innovant il y a une difficulté : comment le tester sans devoir tout de suite déposer des statuts et faire des démarches administratives ? Car si ça ne marche pas ou si on va changer de cap, autant ne pas avoir à déposer de statuts… La couveuse d’entreprises c’est la réponse parfaite à ce besoin : on y entre, on teste son idée, et si ça marche, elle nous accompagne dans les démarches administratives. Si ça ne marche pas, pas de pression.
Par ailleurs je dois aussi parler du « Pépite », programme national qui alloue le statut étudiant entrepreneur et propose un accompagnement aux porteurs de projet, sous la forme de formations, ateliers, etc. Tout un écosystème se met en place autour de ce Pépite et c’est toujours ça de rassurant pour les jeunes qui souhaitent se lancer sans que ça s’apparente trop à un saut dans le vide !

Lors de vos démarches, avez-vous senti qu’être jeune pouvait être un frein à la création d’entreprise ou au contraire un avantage ? Comment cela s’est-il manifesté ?

Si on a envie de créer un business après les études se pose immédiatement la question du statut. Étudiant ? Demandeur d’emploi ? Rien ne semble correspondre à notre activité réelle. Heureusement il y a eu récemment la création du programme Pépite pour répondre justement à ce besoin et bénéficier des avantages du statut d’étudiant (et notamment la sécu !) tout en lançant sa propre boîte.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées lors de la création de votre entreprise ?

Lancer une entreprise c’est une véritable aventure. Il y a de nombreuses pistes à suivre en même temps et c’est peut-être cela le plus difficile : rencontrer les potentiels clients, tester auprès d’eux le service, apprendre de leurs retours, améliorer le service, et puis en parallèle il faut faire un premier site, puis un second, puis définir son identité visuelle… sans oublier de se pencher (quand même) sur les questions administratives ! Mais c’est la joie d’entreprendre

De quoi aviez-vous besoin pour vous lancer dans votre nouvelle activité ?

J’avais besoin d’être entouré et soutenu. Je crois que seul ça aurait été une autre paire de manches et je ne sais pas si j’aurais tenté l’aventure. À trois c’est plus facile, même si ça demande quoi qu’il arrive une discipline personnelle. Il faut se fixer ses propres objectifs, réalistes, et s’y tenir. Parfois ça avance vite et parfois c’est lent, très lent. Et lorsqu’on nous demande « alors ça en est où Kidi ? » Je réponds avec le sourire que la pente est ardue mais que l’horizon est vaste au sommet ! (humour)

Pouvez-vous nous dire en quoi consiste Kidi ?

Kidi c’est l’assistant personnel des parents et futurs parents qui leur donne ces coups de mains dont on a tous un jour ou l’autre besoin : chercher et inscrire ses enfants à des activités périscolaires, chercher une nounou de confiance, trouver la bonne poussette, faire ses démarches auprès de la CAF, organiser un programme de vacances ou un anniversaire… etc ! Un jour une future maman nous a demandé de trouver la poussette qui rentrait dans sa mini, était compatible avec son cosy pebble et coûtait moins de 200€. Elle y avait passé 6 mois sans succès et nous on lui a trouvé en deux semaines
Notre démarche est simple : tout faire pour redonner du temps aux parents (sauf changer les couches  )

Kidi
Comment faites-vous pour concilier votre activité professionnelle et votre vie personnelle ?

L’avantage de ne pas être parent moi-même est que je peux me consacrer à plein temps à ceux qui le sont ! Du coup je suis disponible (presque) tout le temps pour les parents, leur donner des coups de mains et les chouchouter.
Mais c’est vrai que si on ne fait pas attention, on se retrouve à faire du 24 h sur 24 h ! Et ça c’est vite éprouvant, c’est pourquoi en tant qu’entrepreneur il faut trouver ses horaires et ses limites, et ne pas faire que ça. C’est pourquoi je fais de la chorale et me lance dans le théâtre ! 🙂

Quelles sont les mesures mises en place pour faciliter votre quotidien ?

Il s’agit surtout de trouver son organisation, ses horaires, ses limites, ses deadlines. Il faut être réaliste lorsqu’on lance un business, ne pas vouloir aller trop vite car c’est vite éreintant. Il faut trouver un bon rythme et, en même temps, avoir ses hobbies et ses activités personnelles.

Quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui souhaitent se lancer dans la création de leur activité ?

N’attendez pas l’idée parfaite ni le moment propice. Lancez-vous à votre rythme, pas à pas, car toutes les étapes comptent et sont importantes ! Si vous faites 1-2 h par semaine au début, très bien ! Peu à peu vous verrez des résultats, ou des étapes franchies, et c’est le plus important. Confrontez aussi votre idée car c’est comme ça qu’elle grandit, et soyez flexibles ! Ce qu’on envisageait pour Kidi il y a 6 mois n’a rien à voir avec Kidi aujourd’hui.

Si vous avez quelque chose à ajouter, c’est à vous !

Même si c’est pas toujours facile de passer de l’idée à la création et de mener jusqu’au bout son projet, il faut y aller avec optimisme car c’est (toujours) une belle aventure. Alors lancez-vous !
Si vous souhaitez échanger avec moi sur vos idées, n’hésitez pas à me contacter sur mon compte personnel Facebook , je serais ravi

Merci beaucoup Edwin pour cette interview pleine d’énergie et ces informations, notamment sur les pépinières d’entreprise et le programme Pépite.
Pour en savoir plus sur KIDI et ses services, rendez-vous sur le site ou la page Facebook.

EDIT – A L’OCCASION DES DEUX ANS DU BLOG EGALIMERE

Pour Noël, Kidi donne carte blanche aux parents en lançant ses premiers abonnements illimités !

Pour 150 ou 250 €, vous pouvez bénéficier de 6 ou 12 mois de services personnalisés, illimités et sans conditions, pour répondre à vos besoins de parents, les petits comme les gros, les plus urgents ou ceux de plus long terme (recherche d’une nounou pour les vacances, préparation de l’anniversaire de votre enfant, démarches administratives à faire…).

La bonne nouvelle ? En tant que lecteurs ou lectrice de ce blog, Kidi vous offre une réduction de 15 € sur tout abonnement. Pour cela, il vous suffit de mentionnez « Egalimere » sur le site.

Kidi Noël

Égalimère

Working-mum, pro de l'équilibre vie pro-vie perso, qui culpabilise, râle contre les stéréotypes & les inégalités, aime la vie, les sorties et les voyages.

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